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Face à l’envolée des coûts de l’énergie, les syndicats du pays appellent à une nouvelle mobilisation, mercredi 9 novembre, après celles de juin et septembre.
La Belgique devrait être quasiment à l’arrêt, mercredi 9 novembre, en raison d’une grève générale décrétée par les grands syndicats du pays, qui réclament une augmentation du pouvoir d’achat afin de compenser les effets de l’inflation (elle dépasse désormais 12 % dans le royaume) et de la forte hausse des coûts de l’énergie.
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Trains (dès 22 heures, mardi), transports urbains, écoles, centres commerciaux, police, ainsi qu’une partie de l’industrie : tous les secteurs seront affectés. A l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, plus de la moitié des vols ont été préventivement supprimés, au départ comme à l’arrivée.
L’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité, avec des factures qui ont parfois quintuplé ou sextuplé, alimente une intense colère sociale. La fermeture de petits commerces défraie quotidiennement la chronique et une partie de la classe moyenne ploie sous le poids de coûts que ne compenseront pas les aides du gouvernement fédéral : 135 euros par mois pour le gaz, 61 euros pour l’électricité, de novembre à mars.
Risque de black-out
Le premier ministre, Alexander De Croo (libéral flamand), a d’abord compté sur une décision européenne en faveur d’un plafonnement des prix. Elle n’est pas venue, et son gouvernement a donc misé sur une taxation des surprofits du secteur énergétique, décision dont la concrétisation et le rendement sont toujours débattus. Face à cela, la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB, socialiste) réclame désormais un blocage des prix. « Difficile, car le pays est très connecté à ses voisins », ce qui pourrait inciter les opérateurs à vendre l’électricité plus cher ailleurs, avec un risque de black-out, selon le chef du gouvernement.
Sans réellement convaincre, M. De Croo aligne aussi les chiffres : 5 milliards d’aides grâce à l’instauration d’un tarif social pour réduire les factures des plus démunis et, surtout, 10 milliards par le biais de l’indexation automatique des salaires sur l’inflation, qui interviendra en janvier 2023. « Ce sera insuffisant », affirment les dirigeants syndicaux, qui ont déjà mobilisé avec succès en juin et septembre.
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Au-delà de l’augmentation à court terme du pouvoir d’achat, les syndicats veulent négocier des hausses salariales pour les deux prochaines années. Une revendication a priori impossible à satisfaire : une loi sur la « norme salariale » veille à ce que l’économie nationale reste concurrentielle par rapport à celle de ses principaux partenaires. Or, soulignent les organisations patronales, le handicap actuel du pays est de 10 %. Le Conseil central de l’économie, un organe qui réunit pouvoirs publics et acteurs économiques, a, lui, préconisé un gel des rémunérations, avec toutefois le maintien de l’indexation automatique.
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